Le fameux album électronique de Neil Young, qui crée la controverse au sein de sa fanbase justement pour cette raison...

Son folk rock / country rock parfois bluesy standard m'en touchant une sans faire bouger l'autre, bien que j'ai toujours eu relatif attrait et intérêt pour Neil (en comparaison d'autres grands noms de la scène, dont le groupe au pénible nom à rallonge où il officiait précédemment, hein), c'est une expérimentation et une tentative de réinvention que je trouve fort bienvenue, bien qu'il réinvente finalement peu de choses, mais on ne peut que louer son existence, surtout que l'histoire derrière est très intéressante et assez touchante.

L'influence de Kraftwerk (majoritairement) et peut-être aussi Yellow Magic Orchestra, ainsi que l'aspect parfois « proto-Daft Punk » (mais cela est dû au fait que les Parisiens étaient eux-mêmes très influencés par cette époque), est palpable, et les chansons œuvrant dans cette « robotpop » dominée par le vocoder cher aux allemands, me semblent réussies, curieusement plus que celles où la voix de Neil n'est couverte par aucun effet, mais à part pour la faiblarde Like an Inca et son riff ennuyeux, je ne pense pas forcément que ce soit lié au fait qu'elles soient plus quelconques et sonnent plus comme du Young conventionnel. Je l'apprécie plus que certains mecs du folk rock / country rock 70s, et à part pour celle qui clôt l'album, les chansons où la guitare, la basse, la batterie et la voix nue de Neil dominent les synthétiseurs sont tout à fait à mon goût, Little Thing Called Love ouvrant très bien l'album.

Il reste juste le fait qu'il est parfois justement difficile de se dire que c'est bien Neil Young derrière ça, et je n'ai aucun aucun souci avec le fait qu'il soit revenu à quelque chose de plus conventionnel par la suite, c'est justement ce qui rend Trans aussi unique et intéressant dans sa carrière.

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