En froid avec sa mère, une jeune femme doit pourtant s'exécuter quand elle doit aller au lycée afin de pouvoir toucher la part qui lui convient de l'héritage de son père. Mais on découvre qu'elle est une forte tête et qu'elle va faire passer ses humeurs sur ses camarades.

Décédé quelques jours après l'écriture de cette critique, Roger Corman était non seulement un formidable dénicheur de talents, mais un réalisateur versatile, capable de travailler très rapidement mais dans bien des genres. Là, il s'attaque à un drame composé à 90% de femmes, dont l'actrice principale jouée par Susan Cabot, qui est en constante rébellion par rapport à sa mère, ses pseudos amis, jusqu'à être peu à peu considérée comme une paria qui pourrait aller vers le pire.

Bien que la psychologie du personnage ne soit pas suffisamment développée, on parle d'un film de drive-in durant seulement une heure pour un double programme, le personnage que joue Cabot a quelque chose de fascinant car elle va garder constamment cette sorte de méchanceté, pour un trauma qui nous est rapidement explicité, et cela va aller jusqu'à maltraiter ses petites camarades avec une sorte de planche utilisée pour frapper les fesses de gredines.

Le seul rôle masculin du film est tenu par Dick Miller, jouant un petit ami d'une de ses camarades, montré pour une fois comme gentil, et si on sent par moments que le tournage express fait que les comédiens ne sont pas toujours justes, ainsi qu'une mise en scène essentiellement en gros plans, les dix dernières minutes à la plage sont plutôt réussies, voire émouvantes dans les derniers plans.

Je n'irais pas jusqu'à parler de film féministe, car Corman évite tout plan un tant soit peu coquin, mais il réussit un fort portrait de femme.

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