Ho, bizarre, on dirait un film sorti 10 ans plus tôt, même peut-être 15. De par la façon d'être du personnage quand elle sort, de par la façon de filmer, de par les costumes.

Le récit sert surtout à mettre en avant le point de vue d'une femme lorsqu'elle subit une agression sexuelle. Peut-être que tous ceux qui ne comprennent pas pourquoi une femme ne porte pas plainte tout de suite après un viol, devraient voir ce film ? Il n'explique pas explicitement avec des mots, mais on comprend que ce n'est pas facile, et puis en plus, l'accueil du policier qui d'office met en doute la parole de la victime. Je veux bien croire que des femmes peuvent exagérer une situation, mais il me semble qu'une neutralité s'impose dans tous les cas, afin de mieux étudier et analyser chaque situation.

Si le récit manque d'une fin plus forte, il se laisse suivre de façon efficace, avec ce qu'il faut de conflits. Le plus fort, c'est d'avoir réussi à éviter le piège du misérabilisme. Le viol est montré intelligemment et ce qui suit, même si ça reste dramatique, c'est pas juste du voyeurisme, l'auteure essaie même d'insérer de l'humour dès que possible, pour alléger le film.

La mise en scène fonctionne bien ; l'actrice principale y est pour beaucoup : sa joie de vivre contraste bien avec le désespoir une fois l'acte ignoble commis. Les autres acteurs s'en sortent moins efficacement, niveau téléfilm. Le découpage est sobre, lui aussi digne d'un téléfilm surtout par sa photographie, mais ça passe car les plans sont bien pensé et que l'on voit ce qu'il faut voir. Le montage est bien rythmé.

Bref, ça se regarde bien.

Activité sur Une histoire banale