Activité sur Maximes
1665 • livre de François de la Rochefoucauld
Résumé : Apparence et amour-propre : tel est ce qui guide nos actions. La Rochefoucauld dénonce un monde où le bien est sans cesse confondu avec le mal, où la vertu est trop souvent l’autre nom du vice ; où, aveugles volontaires, nous demeurons dans l’ignorance de la vérité. Un monde où nos vies sont rythmées par les passions et le hasard. Le moraliste ne conclut pas : la brièveté de la maxime laisse au lecteur le soin de poursuivre sa pensée. Esthétique du fragment, de l’inachèvement, de la suggestion. Les maximes de La Rochefoucauld sont nées de jeux de salons (portraits, devinettes, sentences) : elles consacrent la rencontre du tragique et du mondain, du jeu et de la mort, cette dualité au cœur de l’âme humaine. Pessimisme ou lucidité ? Au lecteur de trancher.
Nietzsche s'est réclamé de La Rochefoucauld, le grand moraliste du XVIIe siècle. La Rochefoucauld parle déjà de l' « interest » et de l' « humeur » qui animent essentiellement, avec la fortune, les actions des hommes, par-delà les vertus qu'ils brandissent pour justifier leurs actions, ou la Raison évidemment biaisée par le jugement de chacun : « Ce n'est d'ordinaire que dans de petits interests où nous prenons le hazard de ne pas croire aux apparences. » Par ailleurs, mieux vaut se méfier de ce...
Le 8 juil. 2024