Genshiken est un très bon manga explorant la culture otaku à travers les histoires d'un petit groupe d'étudiants faisant partie du club d'étude de la culture visuelle moderne de leur université.

Au fil des tomes, on s'attache aux personnages, et leur évolution durant ces quatre années est crédible et agréable à suivre.

La présence de Kasukabe est essentielle et permet de poser un regard critique sur le monde otaku, et l'arrivée d'Ogiué, et son évolution, permet de redynamiser le manga (et de faire décoller le personnage de Sasahara). Ōno et Tanaka seront également intéressants à suivre (même si ce dernier s'effacera quelque peu vers la fin du manga). Madarame, quant à lui, surprendra par ses sentiments amoureux cachés et par la difficulté de les avouer. Malheureusement, Kugayama est un personnage qui restera en retrait, et Kōsaka, dont on aurait pu en attendre davantage, restera invariable.

Les références aux manga, anime, jeux-vidéo, etc... sont nombreuses et on s'en délecte.

Chaque tome français contient d'ailleurs un appendice formé d'un lexique otaku et de quelques pages mettant en lumière une personne, un lieu, un phénomène, etc...(Par exemple "le moe", la série de jeux-vidéo Puyo Puyo, ou encore une interview du rédacteur en chef du magasine Afternoon de l'époque). Ces ajouts sont les bienvenue et nous permettent de découvrir ou d'approfondir cette culture aux multiples ramifications.

Genshiken occupe, à mon avis, une place unique dans le monde du manga, en traitant avec bienveillance mais aussi esprit critique la culture otaku dans son ensemble, tout en y incorporant une fiction très instructive sur nous autres, fans de culture marginale et souterraine.

PS: Rarement une fiction dans une fiction n'a autant été développée que Kujibiki Unbalance dans Genshiken. Et c'est une décision aussi stupide que géniale !

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