Parmi tous les livres de Stephen King que j’ai lus, Jessie (titre original Gerald’s Game) est sans doute l'un des plus psychologique. Ce qui rend ce roman si effrayant, c’est sa simplicité : l’histoire commence par un scénario apparemment banal. Jessie et son mari Gerald Burlingame partent pour un week-end dans leur chalet isolé. Lors d’un jeu érotique qui tourne mal, Jessie se retrouve menottée au lit tandis que Gerald meurt subitement d’une crise cardiaque. Ce qui s’ensuit est une lente descente vers la terreur pure : Jessie, seule, sans moyen d’appeler à l’aide, réalise qu’elle risque de mourir là, dans ce lit, si elle ne parvient pas à se libérer.

L’efficacité de ce récit réside dans l’horreur progressive que King installe. Ici, il n’y a pas de forces surnaturelles, pas de fantômes, pas de vampires – juste l’esprit de Jessie qui, peu à peu, la submerge. C’est cette spirale infernale vers une mort certaine qui rend ce roman bien plus effrayant que beaucoup d’autres œuvres de King.

Ce roman se distingue également par son rythme inhabituellement rapide. Dès les premières pages, tout est en mouvement, et l’histoire avance sans répit. Même lorsque King introduit des éléments du passé de Jessie, le récit ne perd jamais son élan. Cette tension constante maintient le lecteur en haleine du début à la fin, sans jamais lui laisser de répit.

Jessie est une lecture incontournable pour ceux qui cherchent quelque chose de différent des autres romans de King. Ici, pas de surnaturel, juste une plongée dans l’esprit humain face à l’adversité. C’est une expérience rafraîchissante et terrifiante, un rappel du talent de King pour créer une terreur psychologique intense. Si vous êtes amateur de thrillers psychologiques et d’horreur, ce livre est fait pour vous.

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