Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue. Hagen découvre la cruauté des hommes, est gagné par la colère et entraîne ses semblables dans la rebellion.

White Dog est un film de 2014 réalisé par Kornél Mundruczó.

La première partie du film est centrée sur les relations entre Lili et son père, la seconde tourne à la fiction horrifique voyant 200 chiens, Hagen à leur tête, faire régner la terreur dans les rues de Budapest. Le film est une dystopie cruelle derrière laquelle le réalisateur aborde certaines questions éthiques dans une Hongrie, propice, depuis quelques années, aux mesures discriminantes. Avec ce film très engagé, le réalisateur a voulu montrer que l'oppression pouvait engendrer la rebellion. Cela dit, "White God" est aussi une fiction horrifique réussie avec quelques scènes d'actions spectaculaires comme cette horde de chiens filmée avec beaucoup de brio dans les rues de la capitale hongroise. Le film fait également écho aux meutes de chiens errants que l'on retrouve dans les pays d'Europe de l'est ou au Maghreb.

Le film est bouleversant, la scène finale est poignante et émouvante.

White Dog est un film réussi mais parfois douloureux pour ceux qui ne partagent pas l'analyse de Descartes sur le genre animal selon laquelle "l'animal n'a ni âme ni raison. En dépit des apparences, l'animal n'a pas de pensées. Il réagit « automatiquement » à des stimuli : c'est une créature intégralement déterminée, conçue sur le modèle d'un système mécanique. À l'inverse, l'humain dispose de la pensée et du langage.". Le film montre le peu d'espace laissé par l'homme aux autres espèces avec lesquelles il cohabite....White dog est touchant, émouvant et de nature à ne pas rendre philanthrope.

Ma note: 9/10

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