C'est au détour de de la quatrième saison de The Americans (Dont la BO eighties est excellente) qu'Under pressure est venu se rappeler à mon bon souvenir, clôturant un épisode où la "pression" est effectivement au maximum pour les protagonistes principaux de la série.

1981, l'Angleterre de Maggie est entré dans l'ère post industrielle, la morosité plane sur le pays, seuls les traders de la city sont aux anges...J'avais 16 ans et du bassin de la Sambre, je rêvais d'aller voir mes artistes favoris sur scène.

David Bowie et Queen ne le savent pas encore mais l'essentiel de leur carrière est derrière eux. Bowie vient de sortir son dernier monument, Scary monsters super creeps, pour lequel il ne partira pas en tournée. L'artiste attend la fin de son contrat avec RCA pour sortir un nouvel album.

Queen traverse une crise, hésitant sur le virage musical à prendre. Le quatuor se décidera finalement pour un album électronique et pop, Hot space, sur lequel figurera cette collaboration avec le chanteur britannique.

Queen et Bowie se retrouvent à Montreux pour enregistrer Under pressure dans une ambiance assez exécrable. Les egos des protagonistes sont mis à rude épreuve. Bowie compose les paroles, Queen se charge de la musique. Il résulte de cette collaboration un titre qui ne satisfera pas ses auteurs-compositeurs mais qui fera un gros carton sur le plan commercial lors de sa sortie en octobre 1981 (Le single demeure 15 jours numéro 1 au Royaume Uni). Compte tenu de leurs univers musicaux bien distincts, on distingue clairement les passages composés par Bowie de ceux de Queen. Freddie Mercury et David Bowie se répondent dans une composition qui va crescendo pour se terminer sur le dernier couplet mélancolique qui trouble toujours autant le tourmenté tapi au fond de moi:

Give love give love give love give love give love

'Cause love's such an old fashioned word

And love dares you to care for

The people on the (People on streets) edge of the night

And loves (People on streets) dares you to change our way of

Caring about ourselves

This is our last dance

This is our last dance

This is ourselves...

Le titre fait le constat d'un monde qui va mal, sur le plan personnel et professionnel, préconisant de retrouver la sérénité dans le don de soi et l'amour. Vous me direz que rien n'a changé et que c'est un peu "bateau", mais le morceau est tout de même joliment arrangé.

Peu convaincus après écoute du produit fini commercialisé, un 45 tours dans une pochette noire garnie de lettres blanches, aucun des protagonistes ne sera disponible pour tourner le clip. Qu'à cela ne tienne,le réalisateur David Mallet fera un montage d'images d'archives anxiogènes et violentes (accidents, émeutes, immeubles qui s'effondrent (...) un plan de Max Schreck issu du Nosferatu de Murnau...). Ces "trouillards" de la BBC censureront le clip (encore un...) à cause d'un plan montrant l'explosion d'une voiture fomentée par l'IRA....

Under pressure audio

Ma note: 8/10

Activité sur Under Pressure