Points forts :

Thèmes sociaux puissants et pertinents : Banlieusards aborde des thématiques fortes telles que les inégalités sociales, le racisme, les violences policières, et la stigmatisation des habitants des banlieues. Le film se distingue par son engagement et son approche réaliste de ces sujets, souvent sous-représentés ou caricaturés dans le cinéma français.
Personnages crédibles et bien interprétés : Les trois frères sont incarnés par des acteurs qui livrent des performances sincères et convaincantes. Demba (joué par Bakary Diombera) est l’aîné qui s’enfonce dans la criminalité, Soulaymaan (incarné par Jammeh Diangana) est l’étudiant en droit brillant qui croit en la justice, et Noumouké (joué par Kery James lui-même), le benjamin, est pris entre les influences opposées de ses frères. Cette dynamique familiale apporte une profondeur émotionnelle au récit.
Réalisme et authenticité : Le film bénéficie d'une mise en scène qui capte fidèlement l’atmosphère des cités, grâce à des choix de décors, de dialogues, et de situations qui résonnent avec ceux qui connaissent ou ont vécu dans ce type d’environnement. Le langage utilisé, les vêtements, et les interactions reflètent bien la culture des banlieues.
Réalisation et style visuel : Leïla Sy et Kery James apportent un style visuel saisissant qui capture l'énergie brute des rues. Les scènes sont bien cadrées, avec une utilisation efficace de la lumière et des couleurs pour renforcer l'ambiance du film. Les scènes de débat et de confrontation sont particulièrement marquantes, tant par leur intensité que par leur mise en scène.
Bande sonore : La musique, composée en partie par Kery James, joue un rôle essentiel en ajoutant une dimension émotionnelle et rythmique qui soutient le récit. Les morceaux de rap et les sons urbains complètent parfaitement l'esthétique du film et renforcent le lien avec la culture des banlieues.

Points à améliorer :

Scénario parfois simpliste : Le film, bien qu'efficace dans son message, présente parfois des raccourcis narratifs et des clichés qui peuvent sembler un peu trop manichéens. Les oppositions entre les choix des frères sont parfois trop caricaturales, et certains développements scénaristiques manquent de subtilité.
Rythme inégal : Le film souffre par moments d'un rythme inégal, alternant entre des scènes très intenses et d'autres plus lentes qui peuvent sembler trop longues. Cela peut affecter l’engagement du spectateur, surtout lors des transitions entre les scènes d'action et celles plus centrées sur le dialogue.
Messages trop didactiques : Bien que l’engagement social soit une force, certaines scènes, notamment celles de débat, peuvent paraître trop didactiques, où les dialogues servent davantage à exposer des thèses qu'à faire avancer l'intrigue de manière organique. Cela peut parfois alourdir le film et réduire l'impact émotionnel des situations.
Manque de développement de certains personnages secondaires : Certains personnages secondaires, comme ceux des amis et antagonistes, sont moins développés, ce qui diminue parfois la complexité et la richesse de l'histoire globale.

Source : lerapcetaitmieuxavant.fr

Activité sur Banlieusards