Schizophrénique Neil Young?

Il y a de quoi se poser des questions ...

Neil refait le coup des deux faces différentes comme sur le classique sorti l'année suivante et qui le repropulsa de nouveau sur le devant de la scène avec "rust never sleeps " ... Avec son hymne en hommage a Elvis et à Johnny Rotten...("Hey hey my my" bien sûr )

Cet album commence donc avec des chansons accoustiques absolument magnifiques, d'une beauté rare et on est tout de suite plongé dans ce qu'il a pu enregistré de meilleur ... Oui , oui on peut citer "Zuma " ou "on the Beach" ... Mais pas étonnant non plus car ce sont des titres composés à cette période! ... On peut dire que Neil en avait sous le pied ...

L'auditeur que je suis se dit alors : mais pourquoi cet album n'est jamais cité parmi ses grands classiques? (La moyenne ici est assez parlante et peut effrayer plus d'un ...)

Et c'est là qu'à l'écoute de la seconde face (les titres 5 a 9 donc ), je comprends l'étendue non pas des "dégâts" , mais du contre pied ...( Ou du coup de pied contre sa maison de disques? )

Entouré par un autre groupe que son crazy horse habituel , cette fois on quitte l'ambiance calme et mélancolique de la première face, pour côtoyer l'ambiance des bars country western de l'Amérique profonde , avec violon et compagnie. Très loin des saturations électriques qui nous ont foudroyés sur "Rust never sleeps"... Neil, au lieu de se répéter et de refaire une formule gagnante, nous montre un visage plus chaleureux , léger et même ironique ("union man") mais assez loin de cette première partie so(m)bre et parfaite.

Plutôt proche de l'album "american stars and bars", on peut être déçu par ce manque de cohésion et voir ça comme du gâchis mais reste que cet album , même s'il n'est pas le meilleur , garde une belle place parmi ses grands classiques.

À redécouvrir ...

Activité sur Hawks & Doves