Accrocheur par sa violence soudaine et inexpliquée, mais aussi grotesque parfois et souvent improbable, Vincent doit mourir attire grâce à une idée originale mais déçoit en raison d’un manque de vraisemblance que la dimension fantastique ne dédouane pas.

Au fur et à mesure que le scénario se déploie, le film, qui nous a égarés dans un premier temps, prend du sens. Professionnelles, conjugales, sexistes, policières, infantiles, … la violence, qu’un simple et symbolique regard déclenche, se décline sous différentes formes contemporaines et doit être comprise comme une parabole, celle d’une humanité en proie à un fléau dévastateur, s’auto-détruisant, courant aveuglement à sa propre perte et que seul l’amour peut sauver. Karim Leklou, dans un rôle qui rappelle celui de Goutte d’or, convainc, mais c’est Vimala Pons qui dynamite vraiment l’action.

Cela dit, à de nombreuses reprises, le récit manque de cohérence, les personnages manquent de crédibilité et les actions frappent par leur invraisemblance, tous ces défauts n’étant causé que par des facilités scénaristiques que se permet pour son premier long-métrage le réalisateur S. Castang.

À la fois intrigant et bâclé.

Activité sur Vincent doit mourir