Activité sur Malaise dans la civilisation

« Dans la sévérité de ses commandements et de ses interdits, le Surmoi se soucie trop peu du bonheur du Moi, en ne tenant pas suffisamment compte des résistances à leur application, de la force pulsionnelle du ça et des difficultés de la réalité du monde environnant. La maîtrise du ça ne peut pas être poussée au-delà de certaines limites. Si l’on exige davantage, l’on provoque chez l’individu révolte ou névrose, ou bien on le rend malheureux. »

« Originairement [du point de vue du nourrisson], le Moi contient tout, par la suite il évacue un monde extérieur. Notre actuel sentiment du Moi n’est donc qu’un reste atrophié d’un sentiment du Moi beaucoup plus global, et même englobant tout, qui correspondait à un attachement plus intime du Moi au monde environnant. (…) Ce sentiment primaire du Moi s’est conservé dans la vie psychique de beaucoup de gens – dans une plus ou moins grande mesure -, il se juxtaposerait, comme une sorte de pendant...

« Le destin est pris pour substitut de l’instance parentale ; quand on a du malheur cela signifie que l’on n’est plus aimé de cette puissance suprême et, menacé de cette perte d’amour, on s’incline à nouveau devant ce qui représente les parents dans le Surmoi et qu’on entendait négliger quand on était heureux. Cela est particulièrement net quand, dans un sens strictement religieux, l’on voit dans le destin l’expression de la volonté divine. Le peuple d’Israël se tenait pour l’enfant chéri de Die...