"Le tonnerre de Dieu" est tiré d'un roman de Clavel dont le nom est "le tonnerre de Dieu (qui m'emporte)". Le scénario du film est très fidèle au roman à un détail près, c'est que le roman est écrit à la première personne et c'est Simone qui raconte l'histoire façon autobiographie. Dans le film, c'est plutôt Brassac (Gabin) qui est le personnage central.

J'aime beaucoup ce film où Brassac est un vétérinaire à la retraite marié à Marie. Leur l'amour semble s'être étiolé au fil des ans du fait de l'absence de descendance mais aussi des fiestas carabinées que se tape régulièrement Brassac et qu'admet Marie... à la suite desquelles il ramène à la maison chiens perdus, clochards. Un jour il ramène une jeune prostituée, Simone, pour la sortir de l'ornière dans laquelle elle s'est mise. Et c'est le début d'un lent retour à la vie et au bonheur. Je n'irai pas plus loin dans mon "spoilage" … Côté casting : Gabin tient le rôle de Brassac qui lui va comme un gant. C'est un personnage haut en couleur mais avec un verbe d'autant plus haut qu'il a de verres dans le pif. A jeun, il est (presque) charmant. Mais on sent une fracture (secrète), cause probable de ses débordements alcoolisés. Le rôle de Simone, la jeune prostituée ramenée par Brassac, est tenu par Michelle Mercier, excellente dans son rôle d'ingénue (pas trouvé mieux comme adjectif) malgré son "métier", excellente dans son rôle de "fée" quand elle comprend qu'elle peut apporter beaucoup à ce vieux couple. Marie, la femme de Brassac, c'est Lili Palmer dans un rôle d'épouse d'origine allemande, fataliste et aussi malheureuse que Brassac, fataliste mais inquiète pour son mari, les jours de bordée. Et puis, Georges Géret, dans le rôle du voisin de Brassac, agriculteur, ancien d'Indo. Et puis Robert Hossein dans un rôle de mac (de Simone), tout dans la gueule et rien ailleurs, un étonnant Daniel Ceccaldi en curé et un truculent Paul Frankeur en gendarme (Pas pendant le service mais un petit blanc pour l'amitié, d'accord)

Ce film a été réalisé par Denys de la Patellière en 1965 avec des acteurs dans leur grande période de succès : Gabin bien sûr, Robert Hossein et Michelle Mercier avec la série des "Angélique", ce qui contribuera au succès du film.

"Le tonnerre de Dieu", c'est une belle petite comédie bien sympathique qui a le parfum du bonheur. Ah, zut, j'ai "spoilé". Tant pis.

Activité sur Le Tonnerre de Dieu