Un prequel représente, pour faire court et logiquement, la genèse, la mise en place de quelque chose. Il faut un avant pour obtenir un présent et le futur qui s'ensuit. Ici, il y a bel et bien gradation d'intensité le long de la chanson. Un calme relatif avant une tempête qui prend forme graduellement. En plein le genre de sensation à l'approche de l'orage. Soleil, ciel qui se couvre et petit vent frais qui se lève. Poussée de vent plus fort et déluge de merde sur nos têtes. Prequel, c'est un peu tout ça traduit en chanson par un artiste qui est passé maître dans l'art de péter un câble, de fils qui se touchent, d'une folie musicale. Avec Ronnie Radke, il y a pratiquement toujours une explosion. Le gars a probablement des bâtons de dynamite dans son arbre généalogique...

Là où je veux en venir cependant et je crois que c'est le lot de l'artiste, est de le rapporter à une facette de vie personnelle. Ce titre éveille en moi ce que serait l'inacceptable, la limite à ne pas franchir afin de laisser dormir le démon que je refoule tant bien que mal. Ceux qui me lisent sauront que, sauf preuve du contraire, je fais parti des gentils. Je rongerai mon frein pour éviter un bain de sang. Je retiens ma violence lors de conflits. Je demeure civilisé dans pas mal tout contexte, je ne fais pas de mal à autrui. Tant et aussi longtemps que la précédente limite n'arrive pas à son seuil critique. Près de 50 années ont passées et ce moment, dieu merci, ne s'est toujours pas produit. Bien entendu, l'existence à flirté avec cet instant a diverses époques. Toutefois, ça demeure dans le tolérable, en serrant les dents certes, mais jamais jusqu'à la frontière fatidique. Fort heureusement...

Là ou ca chie considérablement se situe aux deux tiers du morceau. Précisément lorsqu'il gueule que tout est en train de planter ( traduction douce) " when everything falls apart ". Elle est là, elle réside bien là cette venue du démon. La perte d'un etre cher s'avère la pire crainte intérieure qui pourrait me pousser vers le côté obscur. Pourtant, dans la mesure ou la logique suit son cours, soit, je pourrai l'accepter. La perte d'un parent fait d'ailleurs partie de cette catégorie. Les tripes vont me sortir, les larmes ne seront pas suffisantes pour noyer la peine mais, de manière cartésienne, l'événement reste dans la nature des choses dites normales. Pas un enfant. Jamais un enfant, encore moins le mien. J'ai d'ailleurs fait une sorte de pacte silencieux ( lire iciune prière, un souhait, mais aussi un avertissement) avec le Très Haut. On ne touche pas à mes enfants et j'accepte à peu près n'importe quelle souffrance tolérable. Ca a bien failli un jour. A 2 reprises. Fallait voir ma face devenir plaquée rouge, mes poings se serrer et tout le bataclan qui va avec. Tous autour ont du me raisonner, me calmer, me prévenir des risques. Ainsi, bien que tres rancunier et doté d'une mémoire phénoménale de quel genou j'aurai a casser éventuellement, je suis revenu a la raison et l'orage est passé. Le vent a repris son rôle de brise fraîche.

Voyez vous, je viens tout juste de faire un prequel. Ce nest pas une prévision qui s'annonce. Il s'agit d'une certitude, un avertissement diplomate que ca pourrait réellement dégénérer advenant un coup de pute du ciel. Je vous annonce d'ores et déjà de ne pas y aller faute de quoi, un danger imminent guettera non seulement les alentours mais aussi bien la totalité du monde qui existe. Pour donner une image actuelle, Vladimir Poutine représente un gamin de 5 ou 6 ans comparativement a la colère qui m'animerait. On parle beaucoup plus de destruction totale que de simplement une vengeance envers l'existence. Faut voir la vidéo de Ronnie tout casser pour comprendre l'émotion véhiculée ici. J'ajouterais meme que l'enfant en général qui souffre de quelques facon me fait royalement chier. Il est évident que ca touche chacun de nous. Pourtant, je dirais, pour une raison que que j'ignore, que ce sujet irrite considérablement mon coeur. Israël ? Palestine? Ukraine ? Russie? Rien a foutre. Vous voulez faire la guerre et il y a des victimes collatérales. Je foutrais le feu dans les 4 camps. Crevez entre vous bande de fils de pu...##$#@#.

Concernant les mioches qui viennent de mon sang, on parle définitivement de l'annihilation la plus totale sans même faire de distinction. Il faudra des snipers sur les toits et une armée pour m'empêcher de tout détruire autour de moi. On ne parle même plus de colère, de rage ou de ce qui s'en approche. Il y a là aussi une gradation et , on jase, il est question de 122 coches au dessus de la rage. Pour donner une idée précise, il faudrait m'abattre pour m'empêcher, cette fois-ci, de liberer le démon qui existe , caché et endormi a l'intérieur de mon coeur. Même Satan pourrait venir me voir et chuchoter a mon oreille : " tu y vas pas un peu fort?". Et moi, je lui sourirais a la gueule, totalement plié de rire et brûlant tout ce qui se trouve aux alentours. On jase là...

Prequel. Voilà l'essentiel de ce que m'inspire la montée en puissance de cette chanson. Les lasers dans les yeux qui démolissent tout le paysage environnant. Pour arriver a transmettre ce type d'émotions, il faut, sans nul doute avoir souffert. Je ne sais foutrement pas de quelle souffrance il est question dans sa vie. Mais, on le ressent, ca fait mal. Étant relativement empathe, j'arrive a comprendre ce qui pourrait me mener a ce niveau. Lorsqu'on scénarise a l'aide de l'anticipation, je crois quon peut véritablement prévoir ce que ca serait si...

Honnêtement, vaudrait mieux me prendre moi si le plan céleste décidait de faire chier. On a un pacte. Heureusement. Ce pacte, je l'ai aussi fait concernant les enfants battus et/ou malade et/ou peu importe. Si tu peux sauver un enfant cancéreux en prenant ma vie, vas-y, n'hésites même pas. Or, je crois que ce deal est juste. Bien entendu, je ne suis pas naïf. J'ai conscience que si dieu n'existe pas et qu'il s'agit de foutaises, je me retrouve avec un contrat caduque. Mais une chose demeure ...

Mon démon,lui, et bien réel. Et le prequel actuel s'avère une promesse, une certitude, un dogme incontestable. Il y a tellement d'humains de merde a prendre. Que le ciel m'entende. Pas les enfants...

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