Cette critique concerne la saison 4

Hier soir, j'avais deux heures à tuer, seul chez moi. J'ai regardé les deux premiers épisodes de True Detective saison 4 avec Jodie Foster.

J'avais adoré les saisons 1 et 3, sans avoir eu envie de regarder la 4 puisqu'elle avait reçu de mauvaises critiques et que même le showrunner originel s'était désolidarisé du produit final en estimant que la saison était "nulle".

J'ai donc lancé le premier épisode et, en effet, au bout de deux heures d'ennui abyssal, je peux confirmer les dires du créateur de la série : nul.

True Detective saison 4 est un navet post-féministe. La recette est simple : prenez tous les clichés masculinistes, mettez-les dans les personnages, faites jouer ces personnages par des femmes... et voilà, c'est tout. La série se résume à cela.

Il y a une vague trame narrative autour d'un meurtre, mais elle doit occuper à peine 10 % du temps d'antenne. Le reste est une suite de blabla qui peut servir de somnifère. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé : je me suis endormi devant.

Un échec total donc, y compris sur le plan féministe, puisque cette saison représente la quintessence des valeurs machistes. Les femmes ont totalement disparu. Elles continuent d'exister à l'écran, mais elles ne font que représenter les valeurs du mâle Alpha. Si le résultat du post-féminisme doit être la disparition de la femme, on peut considérer que c'est réussi.

Hollywood a toujours produit du contenu idéologique. Le meilleur exemple en est le western. La différence, c'est qu'aujourd'hui, bien souvent, le contenu n'est même pas divertissant. Le résultat est sans appel : cela aboutit à un échec populaire et financier.

Au vu du flop de la saison 4, je ne sais pas si nous aurons droit à une saison 5, et ce serait bien dommage, car True Detective reste malgré tout la plus grande série policière du XXIe siècle, avec Fargo.

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