Là on est vraiment dans le thriller typiquement 90’s. Un couple propret vit tranquillement dans une banlieue toute mignonne. Un jour, un voisin débridé et sa jolie femme débarquent, et se lient d’amitié avec nos héros. Le voisin fait une proposition olé-olé au gentil mari, ce qui va évidemment faire déraper les choses.

Twists à la limite du grotesque, tordu qui cache son jeu, une pointe d’érotisme (une courte scène), et un protagoniste pris au piège. Les producteurs et le public raffolaient de ce genre de machinations à l’époque, qui ont aujourd’hui un côté vintage sympatoche en ce qui me concerne.

Ceci dit, « Consenting Adults » n’est pas dans le haut du panier du genre, loin de là. Ca met un peu de temps à se mettre en route, il faut attendre presque le tiers du film pour que la tension démarre vraiment. Et une fois que l’intrigue policière embraye, tout parait gros. Les principaux rebondissements sont prévisibles, et il y a quelques couleuvres à avaler pour que le récit puisse avancer dans le sens des scénaristes.

Et que dire du final : sachant que la police n’a pas regardé l’affaire de près, comment va-t-elle gober l’histoire de nos héros ?

Côté acteurs, Kevin Kline est plutôt convaincant en mari plan-plan qui se retrouve titillé puis acculé. Son personnage est en outre assez sombre, un aspect plutôt intéressant mais finalement peu développé par le scénario.

On parle tout de même d’un type qui accepte de violer la femme de son voisin alors qu’elle dort ! Et puis il exécute de sang froid le médecin complice dans le dernier acte.

Mary Elizabeth Mastrantonio apporte du charisme à l’ouvrage, cependant son rôle demeure limité. Quant à Kevin Spacey, même en début de carrière au cinéma il était très à l’aise pour incarner les méchants. Mais là, il en fait un peu trop. Entre ses cheveux blonds (!), sa peau très bronzée, son étrange maquillage, et surtout son jeu outrancier, j’ai eu du mal à la prendre au sérieux.

Le résultat est donc moyen, mais si vous appréciez le genre et que vous n’êtes pas trop exigeant, ça se laisse regarder sans déplaisir.

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