Dessinateur d'une voiture révolutionnaire, un camping-car chargé de gadgets, Monsieur Hulot tente tant bien que mal de conduire sa création au salon automobile d'Amsterdam.

Voyage compliqué car la route depuis Paris est semée d'ennuis mécaniques, de contretemps et d'embêtements de toute nature. Autant de péripéties et incidents, de rencontres, diversement amusants dont la cocasserie subtile relève tout autant du gag burlesque rigoureusement mis en place (telles ces cascades automobiles vues comme des ballets) que de l'observation du comportement ordinaire de l'automobiliste.

Tati regarde et s'amuse du phénomène voiture, de cet étrange couple que forment le Français -ou l'européen, suivant que la majeure partie de la comédie se déroule aux Pays-Bas- et sa voiture. Le vacarme de la circulation, les embouteillages, l'incessant trafic forment le paysage visuel et sonore de cette comédie de moeurs loufoque où se fond la silouhette connue de Monsieur Hulot, héros discret et lunaire.

Mais si ce "road-movie" à la française ne manque pas de style et de personnalité, on peut dire qu'il manque de relief comique et de rythme, peut-être d'un scénario plus habile et plus dense. En fait, le film n'est jamais aussi drôle que lorsqu'il attache aux comportements automobiles de ces désuètes et curieuses années 60-70 une vision irréaliste, poétique.

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