Le talent d'Isabelle Carré - sublime comme toujours, et ici réellement enceinte -serait capable de sauver n'importe quel navet ! Aucun de ses partenaires -palots - n'est à la hauteur. J'avoue n'avoir regardé ce film que parce que Isabelle Carré en était la principale protagoniste. Je ne regrette pas mais tout le reste est sans intérêt (toutefois une bonne photo, classique, mais au service d'aucune dramaturgie; juste de la technique bien faite avec les bons éclairages, les bons objectifs et les bons cadres).

Ozon ne sait-il choisir que des personnages issus d'un milieu ultra bourgeois - ici possédant un 270m² en plein Paris et qui n'y habitent même pas? Quelle provocation dérisoire que le rejeton de ce milieu meurt d'une overdose d'héroïne frelatée , comme n'importe quel junky fauché des quartiers les plus défavorisés; première faute... et ainsi de suite, tout le long.

Évidemment sa compagne (qui aurait pu y passer elle aussi) se retrouve enceinte et se réfugie dans une villa en bord de mer. Devinez où? Dans la région de Biarritz !

Et, comme l'appartement parisien, la villa prêtée est également inhabitée; ce qui permet à son propriétaire (absent et dont on apprend rapidement qu'il s'agit d'un vieux cochon aveugle plein de fric) de la mettre gracieusement à la disposition de la jeune femme qu'ils baisait lorsqu'elle était adolescente (quelle audace cet Ozon! Et quelle invention scénaristique parfaitement bâclée!).

Jusqu'à la scène finale qui est là pour rassurer les bourgeois que Ozon met en scène probablement qu'il s'assure ainsi le financement du film suivant).

S'il s'était arrêté seulement à la scène précédente!: la fuite du personnage joué par I. Carré, la seule scène qui vaille le coup, on aurait pu lui mettre une note genre 2 ou 3!

Mais terminer le film comme ça eut été beaucoup trop osé pour la morale de la haute bourgeoisie dont semble issu Ozon ou, du moins, qui le fascine !

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