Troisième film de Claude Chabrol cet "A double tour" nous fait déjà découvrir le fameux univers à la Chabrol.

La famille bien sous tout rapport

L'infidélité

les amis envahissants

les notables qui détestent le scandale.

ET PUIS très souvent un crime, un meurtre, un assassinat.

Et le pire dans ce genre de film et d'univers c'est le mobile du crime qui est tout simplement tellement futile, et pourtant tellement universel.

A double tour, c'est aussi un rôle assez inattendu de Jean Paul Belmondo qui joue un ami, envahissant, très piques assiettes et très corrosifs aussi dans cette famille ou tout est faux semblant.

Déjà la musique classique a un rôle prépondérant dans ce film très Chabrolien.

Que cette société bourgeoise adorait mettre a nue dans ses films est parfaite dans son rôle principal.

Film qui suit les cousins et le beau serge, et qui annonce donc la version que personnellement je préfère de Chabrol, celle ou il adore jouer avec les sentiments de tous, en les mettant en avant pour le pire et pour le meilleur.

Et bien cette version je devrais aussi attendre environ 10 ans avec que la bête meure et le boucher deux classiques, ou là encore la société et les hommes qui la font se retrouvent devant de terribles dilemmes.

Déjà nous devinions le talent de ce réalisateur qui rien que dans la scène finale, nous fait comprendre que finalement peut importe le crime, ou qui a commis le crime, il s'agit bien du pire.

A double tour, avec sa distribution aussi épatante, nous met l'eau à la bouche pour la formidable filmographie de Claude Chabrol.

Activité sur À double tour