J'aurai vu ce film il y a quelques années, ou très jeune, je n'aurai gardé que sa dernière partie qui marque les esprits. Mais derrière son rythme (très) lent, assez typique du cinéma japonais (ou en tout cas de beaucoup de films japonais que j'ai vu), j'ai trouvé l'ambiance et les choix de narration juste excellent.

A l'image du protagoniste qui est obsédé dans cette recherche de la femme parfaite, on nous montre toujours la partie immergée de leur rendez-vous dans la première partie du film. Il y a vite ce mystère autour de son passé et ce qu'elle raconte, mais on ne voit que sa fraicheur, sa jeunesse, son côté lisse et attachant.

Mais une fois que l'homme se fait droguer vers la fin du film et s'évanouit, les visions qu'il a et qui sont une représentation imagée de comment il met finalement tout les indices qu'il avait eu au cours de son enquête en place, et tout va prendre sens... Juste impressionnant ! Une descente en enfer brutale, soudaine, avec des images tellement fortes et glauques.

En contraste total avec le reste du film, un peu envoutant avec sa romance mystérieuse.

Puis c'est alors qu'on nous montre tout ce que le film nous a caché jusque maintenant. Les histoires sordides sur son passé que lui avait en fait raconté la fille lors de leurs nombreux rendez-vous. Et là, on comprend mieux son comportement et tout ce qui suivra dans le film.

Pourtant, le film finit sur une note de mélancolie qui fait mouche. Derrière le traumatisme et l'horreur, l'amour et l'espoir est encore un peu présent.

Bref, loin de ne se résumer qu'à cette scène culte finale et ultra graphique, le film m'a vraiment séduit. Et m'a énormément rappelé ce qui reste à ce jour un de mes visionnages les plus perturbants de toute ma vie, son film/épisode Imprint pour la série Master of Horror, que je recommande à toute les personnes curieuses d'en voir plus du cinéma de Takeshi Miike. (moins fan d'autres films que j'ai vu, notamment son Ichi the Killer)

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