Plonger, dans une mer chaleureuse mais de débauche alcoolisée dans des nuits de folie londoniennes. Puis en émerger dans des matins qui éclairent les conséquences des désolations festives des excès et des addictions, dans des euphories destructrices montrées en plusieurs flashbacks disséminés dans le film.

Plonger dans un paradis froid et renaître. Le froid effraie dans ce paysage de vagues, de landes et de roches ? Mais avec froid il y a paradis ! Un paradis de réviviscence. Et c'est dans ce monde, précisément dans les îles Orcades au nord de l'Écosse, que Rona va revenir pour combattre ses démons intérieurs et se sortir d'un enfer dont les racines se révèlent depuis son entourage proche d'où quelques évènements ont marqué son enfance.

Être libéré des tentations ne signifie pas que les tentations sont mortes, bien au contraire, elles restent aux aguets à la moindre occasion. Il faut être fort. Il faut se faire aider aussi. Chaque pas pour émerger dans le grand air est une marche d'escalier acquise où il est plus facile malgré tout d'en dégringoler par abandon.

Soirse Ronan expose joliment son personnage qu'elle interprète, celui d'une jeune femme devenue alcoolique se remémorant son passé lointain et récent afin de comprendre l'origine de son mal et de se retrouver avec un but donné tel la quête d'apercevoir le roi caille, oiseau raréfié dans un environnement celtique baigné dans une mer tumultueuse mais vivifiante entourant des paysages insulaires et épurés.

Et que ne ferait-on pas pour croiser le regard curieux d'un phoque gris émergeant la tête de l'eau ?

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