Ce film a été proposé par le festival du cinéma de Saint Paul Trois Châteaux qui s'est déroulé fin octobre. Présenté par un pitch assez inquiétant, ce film avait tout pour nous bousculer.

Jessica, étonnante Megan Northam, jeune française d'une vingtaine d'années, part pour la Syrie rejoindre Daech et un futur mari. Très vite, dès son arrivée à Raqqa, elle se retrouve prisonnière dans une maison de futures épouses dirigée par Madame, excellente Lubna Azabal, une patronne qui dirige sa maison d’une main de fer.

La réalisatrice Mareike Engelhardt a rassemblé pendant des années, huit environ, quantité de témoignages pour construire le scénario de son film en essayant de se rapprocher au plus juste de la réalité, quitte à en faire un documentaire.

Il est peut-être dommage que le récit n'apporte pas de réponses sur les raisons de ce départ pour ce pays aux mains des terroristes de Daech. Cela aurait peut-être permis de mieux cerner l'histoire de Jessica avant de devenir Rabia.

Tout au long de ce film maitrisé, on ne cesse de s'interroger sur les motivations de ces femmes devenues des animaux au service de combattants ignobles et inhumains. A chacun de se poser les bonnes questions si tant est que l'on puisse le faire. On sort de la salle avec un malaise certain car l'avenir de ces femmes si sombre ne peut pas laisser indifférent.

A voir, c'est évident !

Activité sur Rabia