Gros buzz depuis le festival de Cannes où le bourgeois fut choqué, The Substance était un des films les plus attendus de l’année par les honnêtes cinéphiles. Mais dès la première bandes annonces, un doute m’assaille : cette esthétique publicitaire ne va t’elle pas me sortir du film ? Vais je adhérer à l’univers et au propos de Fargeat ? Eh bien non, les craintes sont avérés et bien au delà.

Le film ne s’inscrit dans aucune réalité et c’est son principal problème. Le personnage d’Elizabeth n’existe pas. C’est une vedette oscarisé, gloire du passé qui a un show quotidien d’aérobic (est ce que ça existe encore franchement ? On est plus dans les années 80). C’est donc une personnalité publique mais elle n’a ni ami ni famille et semble vivre dans la solitude la plus totale. Très pratique quand on a pas trop envie de développer des personnages. Plus personne ne semble vouloir d’elle, même physiquement, alors que c’est demi Moore et qu’on nous montre dans le première scène qu’elle a presque le corps d’une femme de 30 ans. Donc personne ne dirait non à Demi Moore. Un inconnu lui parle de la Substance, une voix glauque au téléphone lui indique comment procéder, tous les indicateurs sont au rouge mais elle y va quand même … n’oublions pas que ce film a eu le prix du meilleur scénario à Cannes. Avec des incohérences toutes les 10 minutes, comment rentrer dans cette histoire ? Pourtant le principe de la substance est excellent. Mais Fargeat ne respecte pas son propres univers. Le seigneur des anneaux à côté c’est du cinéma vérité. La dame se construit une salle secrète qu’elle découvre en tapant dans les cloisons de son appartement , pourquoi on y avait pas pensé ? Ça semble si simple d’agrandir son appart. D’ailleurs on apprend qu’à mi parcours que cest un appartement, parce qu’au prime abord j’avais cru à une grosse villa sur les collines de Los Angeles, mais on finit pas rencontrer le voisin d’en face et on se rend compte qu’elle habite dans une copropriété, un simple immeuble, je suis tombé de mon siège tant ce n’est pas réaliste par rapport au lieu et milieu dans lequel elle vit. Impossible de recenser toutes les absurdités du film, mais un sentiment de fake se fait ressentir tout le long, dès le premiers plans avec l’étoile du walk of fame de notre héroïne, où on sent qu’on est dans un studio de 4 mètres carrés, que les passants ne sont pas des vrais passants.

Mais le pire la dedans c’est la manière et la subtilité qu’à Fargeat pour faire passer son message. Micheal Bay à côté, c’est Koré-eda. Les femmes sont souvent prises pour des bouts de viande ? Je vais alors filmer plusieurs danses lascives de Margaret Qalley (prononcez comme Wall-e mais avec un Q au départ) avec des gros plans sur son cul, ça va sûrement servir à dénoncer. Pour la subtilité de ce côté là, on ira plutôt voir le film de Sean Baker qui lui, ne sexualise jamais le corps de son héroïne. Fargeat passe pour une beauf bourrée à la bière à côté. Les personnages masculins sont dépeints avec autant de subtilité, avec un Dénis Quaid qui obtient là un des pires rôles de sa carrière. La scène des langoustines est d’un ridicule … et n’oublions pas les clins d’œil et hommage complètement foirés à des classiques du genre. Ma chère Caroline, avant de citer Kubrik, essayez au moins d’en avoir le quart du talent.

Avec autant de défauts, The Substance fait partie des déceptions de l’année. Les scènes gores et grand guignol nous laissent parfois échapper un sourire mais tout est tellement hors sol (intrigue, personnages, message) que rien ne nous touche.

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