Berlin, c’est un peu comme si Netflix avait pris le personnage le plus charismatique de La Casa de Papel, décidé de lui offrir son propre show, et oublié de lui donner un scénario digne de son nom. On espérait un spin-off explosif, un casse à l’envergure internationale, mais ce qu’on obtient ressemble davantage à une série qui fait les poches de l’héritage de l’original, sans jamais trouver son propre trésor.

L’histoire se concentre sur Berlin (Pedro Alonso), ce gentleman cambrioleur narcissique et flamboyant qu’on a adoré détester. Ici, il est au sommet de son art, entouré d’une nouvelle bande pour un casse qui promet d’être grandiose. Promet seulement, car malgré tous les gadgets et les plans complexes, l’exécution manque de punch. Là où La Casa de Papel te tenait en haleine avec des twists et des cliffhangers, Berlin te laisse souvent en plan, cherchant désespérément à recréer la magie.

Pedro Alonso reste magnétique dans son rôle. Son charme et son humour sauvent plusieurs scènes de l’ennui total, mais même lui semble parfois coincé dans une intrigue qui tourne en rond. Les nouveaux personnages, censés apporter de la fraîcheur, peinent à sortir de l’ombre de leurs prédécesseurs. Ils ont des compétences, des backstories, mais rien qui les rende vraiment mémorables ou attachants.

Visuellement, Berlin essaie de jouer la carte du luxe et de l’élégance. Les décors sont soignés, les costumes impeccables, et les lieux de tournage donnent un petit côté James Bond à l’ensemble. Mais cette esthétique chic ne suffit pas à masquer les lacunes narratives. C’est beau, certes, mais aussi creux qu’un coffre-fort déjà vidé.

Le plus gros problème ? Le scénario. Les plans de Berlin, censés être ingénieux, manquent de l’éclat et de la tension qui faisaient vibrer La Casa de Papel. Les dialogues oscillent entre clichés et surenchère, et les tentatives d’ajouter de la profondeur émotionnelle tombent souvent à plat. Pire encore, les scènes d’action, qui devraient être le clou du spectacle, manquent de rythme et d’intensité.

Le rythme, justement, est une autre faiblesse. Certains épisodes s’étirent en longueur, enchaînant des moments qui auraient pu être coupés au montage. Les flashbacks, bien que parfois intéressants, ralentissent inutilement l’intrigue principale, donnant à l’ensemble une sensation de série qui ne sait pas vraiment où elle va.

En résumé : Berlin est une tentative tiède de capitaliser sur l’un des personnages les plus emblématiques de La Casa de Papel. Malgré le charisme indéniable de Pedro Alonso et une esthétique léchée, la série manque cruellement de substance et d’originalité. Un spin-off qui aurait pu briller mais qui se perd dans les clichés et l’excès de confiance. À regarder uniquement si tu es un fan inconditionnel… et même là, prépare-toi à quelques désillusions.

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