Ce n'est certainement pas LE film de l'année, mais 5 Hectares permet néanmoins de passer une petite heure et demie sympathique en compagnie de Lambert Wilson et Marina Hands (plutôt absente du film, soit dit en passant, le film se concentrant surtout sur les aventures de Lambert Wilson en parisien reconverti campagnard).

Alors oui, le scénario de base ne casse pas 3 pattes à un canard : c'est vu, revu, et rerevu. La confrontation entre "les abrutis de la ville" et "les cons de la campagne" ne date pas d'hier, et revient toujours à un scénario identique : nouvel univers / découverte étonnante de l'autre / découverte de la réalité qui fait finalement réfléchir / l'autre n'est pas si idiot que ça ? / réconciliations et happy end toussa toussa. Il faut aussi marcher sur des oeufs pour ne pas trop caricaturer les uns et les autres. C'est un peu ce que réussit à faire 5 Hectares, qui ne se moque "pas trop" des ruraux et reste finalement assez neutre.

Là où justement ce film change du cliché typique bobo-se-ressource-dans-le-Larzac, c'est qu'il tourne étonnamment en road-movie en tracteur à partir du milieu du film, et c'est là la partie la plus intéressante. Il est d'ailleurs dommage que cet élément (le plus important du film, finalement ?) n'arrive pas plus tôt et ne dure pas plus longtemps... drôle de structure du scénario.

Quoiqu'il en soit, ce road-movie est assez plaisant à voir, malgré quelques incohérences et une certaine faiblesse du scénario (le gars enchaîne les emmerdes prévisibles depuis le début). Et le film trouve au final une certaine poésie dans ce que je ne pensais être qu'une simple comédie de plus très franco-française et parisiano-centrée. On se laisse emporter au rythme de la musique (très sympathique mais quelque peu présente...) avec Lambert Wilson.

Vite oubliable, mais sympa.

Activité sur 5 hectares