Gunnm, c’est un monument du manga cyberpunk, un classique que j’avais longtemps repoussé. Parce qu’attaquer un classique, c’est toujours une pression : est-ce que je vais aimer ? Est-ce que ça va me parler autant qu’aux autres ? Verdict ? Un grand oui.

D’un point de vue graphique, c’est un régal. Yukito Kishiro maîtrise le découpage dynamique, comme souvent dans les mangas, mais ici, c’est particulièrement bien exécuté. Il y a beaucoup de double planches magnifiques et contemplatives, qui jouent sur les échelles : de grands environnements où Gally semble minuscule, renforçant cette impression de solitude et de lutte contre un monde immense. Et ce qui frappe, c’est l’évolution du dessin au fil des tomes : entre le tome 1 et le tome 9, la différence est impressionnante. Plus de maîtrise, plus de détails, une mise en scène encore plus percutante.

Mais le plus intéressant, c’est Gally elle-même. Son évolution est fascinante. On la suit pendant des années, à travers différentes phases : -L’innocence, lorsqu’elle découvre le monde et sa propre nature. -La rébellion, quand elle cherche sa place et se bat pour sa liberté. -La violence totale, où elle devient une véritable machine de guerre. L’harmonie, quand elle commence à comprendre et accepter ce qui l’entoure.

Gunnm, c’est plus qu’un manga d’action, c’est le parcours d’une héroïne qui se construit et se reconstruit sans cesse, à travers la douleur, les pertes et les rencontres marquantes.

Alors oui, ce n’est pas un coup de cœur absolu, mais c’est une œuvre qui va mûrir en moi. Je sais que je la relirai plus tard, et que je l’aimerai encore plus à la relecture.

Une chose est sûre : si vous aimez le cyberpunk, les récits d’évolution de personnages et les mangas qui en mettent plein les yeux, Gunnm est un incontournable.

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