Découverte de ce nouveau film d'auteur AAA qui après selon moi le décevant Green Knight, était la nouvelle attraction des spères cinéphiliques, si effectivement il y a beaucoup de qualités dans ce métrage, il n'empêche qu'il n'est pas exempte de toute reproche, et dont je n'ai jamais vraiment réussi à être pleinement dedans.

Le jeune prince Amleth vient tout juste de devenir un homme quand son père est brutalement assassiné par son oncle qui s'empare alors de la mère du garçon. Amleth fuit son royaume insulaire en barque, en jurant de se venger.

Si la qualité visuelle est indéniable, le récit reste au final très sommaire parsemé de nombreux éléments de violences, testostérone, d'images graphiques brutes et viscérales, le tout enrobé d'un certain esotérisme et d'un mysticisme prononcé déifiant au passage ce qui semble être le mâle alpha ultime.

Cette montagne de muscles interprétée par un Alexander Skarsgård habité (194cm, un beau bébé d'une famille dont les hommes font pour le plus petit 191cm alias le père Stellan Skarsgård, la génétique toussa toussa^^) qui renoue un peu avec le personnage de Tarzan qu'il interprétait dans le film éponime. Investi corps et âme dans le rôle, il arrive à renouer avec une certaine bestialité primaire saissisante faisant de son corps ciselé, un prédateur assaillant tout en haut de la chaine alimentaire n'hésitant pas à investir les lieux de sa présence de façon bruyante et remarquée. Ainsi tous les potards sont poussés à l'extrème en matière d'interprétation notamment par rapport à la virigilité/masculanité à la limite du toxique, la lisière entre l'impressionnant et le grosteque étant fine, il n'est pas rare que cela navigue parfois tout près de ces pôles si rapprochés. Cependant fort heureusement, le casting dans son ensemble est impeccable et de haute qualité.

En parlant du casting cela me fait quand même bien marré que Nicole Kidman 54 ans, interprète la mère d'Alexander 45 ans qui a un love interest en la personne d'Anya tout juste 26 ans qui pourrait aisément être sa fille. Hollywood ne changera pas de si tôt^^

Visuellement excellent avec un intense travail au niveau du cadrage, de la composition des plans, de la photographie, de la gestion de l'obscurité et de la lumière mettant en avant des décors naturels saisissant tant en intérieurs qu'extérieurs, le chef op' a du en avoir pour son argent même s'il est évident qu'ils ont du en chier pour maîtriser tout cela.

Le travail au niveau sonore est tout aussi à souligner avec ses ambiances sonores, et sa BO avec ses chants grégoriens, cela ajoute vraiment du cachet et de la puissance au récit.

Au final, c'est pour moi une bien meilleur réussite qu'un Green Knight qui selon moi s'était perdu dans son esthétisme oubliant au passage de véritablement raconter une histoire compréhensible par le grand public ce que The Northman ne fait heureusement pas avec un récit certes très sommaire (fierté, honneur et vengeance) qui néanmoins traite son sujet de manière rigoureuse et grave de A à Z tout en nous abreuvant au passage d'une scénographie de belle facture mettant en avant des moments épiques très brutaux le tout dans de beaux décors.

Je reconnais indéniablement le savoir faire qu'il a fallu employer et le film n'est pas déplaisant mais en toute honnêteté, je ne suis pas pleinement rentré dedans au point de mettre plus d'un 7/10 mais il s'agit tout de même d'un bon 6.5/10 pour ma part.

Pour les fans du genre, les amoureux des beaux plans et les curieux.

Activité sur The Northman