L'idée du scénario est assez intéressante : une femme saine d'esprit se fait enfermer dans un asile de folles pour chercher sa mère. Les premières scènes de l'internement sont assez réussies. Entre la maltraitance latente de certaines infirmières et la confrontation avec certaines détenues bien bizarres, ça a un côté "arrivée en taule" plutôt réussi. A noter que le casting est prestigieux : Balasko, Mélanie Thierry, Carole Bouquet, Yolande Moreau...

Malheureusement, le film manque de cohérence et de rebondissements. On a ainsi peine à croire à la stupidité absolue du personnage principal qui se fout dans la merde jusqu'au cou en se faisant interner alors que manifestement il lui suffisait d'exercer quelques pressions sur l'asile pour obtenir les réponses souhaitées, peut-être via son riche mari.

La caméra est perpétuellement vacillante. Cette manière de filmer aurait pu fonctionner, mais malheureusement ça fait assez vite "faux", on le ressent assez vite comme un effet de réalisation plutôt que quelque chose qui souligne le côté illogique et vertigineux de l'asile. Les couleurs sont criardes et laides. La caméra prend également un malin plaisir à multiplier de fréquents gros plans sur les personnages : le regard bleu et déterminé de l'héroïne, la laideur et la folie des autres pensionnaires.

En fait tout ce côté bizarre et repoussant aurait pu fonctionner s'il avait été au service d'un scénario qui aurait viré sur l'horreur ou l'évasion, mais le scénario est finalement beaucoup trop normal pour justifier ces effets de manche. Pendant toute la deuxième moitié, j'étais ainsi persuadé qu'on allait avoir un twist de fin du genre l'héroïne est folle, elle a tout inventé etc... à la façon du génial Shutter Island.

Bref, c'est pas ouf

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