Le rédacteur en chef d'une revue féminine essaie de ne pas céder aux autres femmes, malgré qu'il ait une fiancée désespère qu'il l'épouse. Pour essayer de réfréner ses pulsions, il consulte un psychiatre allemand encore plus fou que lui, qui va au contraire l'entrainer dans une spirale de liaisons, alors que sa fiancée est draguée par un autre.

A l'origine, le film devait être joué et produit par Warren Beatty qui, à travers ce rôle de séducteur, voulait le mettre en dérision. Seulement, la direction prise, et l'importance du rôle de Woody Allen, qui était alors à l'écriture, vont le dissuader de participer au projet. Il en restera la présence initiale du producteur Charles K.Feldman, ainsi que le titre, qui était la façon, de draguer de Beatty.

Peter O'Toole reprend donc ce rôle de dragueur, presque malgré lui, qui se sent comme obligé de rencontrer la gent féminine car il la croise sans arrêt : loin d'avoir l'assurance qu'aurait pu avoir Warren Beatty, il est convaincant en sorte de souffre-douleur des femmes. Sa fiancée est jouée par Romy Schneider, et il y a donc énormément d'actrices comme Capucine, Paule Prentiss, Ursula Andress mais aussi, parce que l'histoire se passe en France, Michel Subor, Jacques Balutin ou encore Françoise Hardy dans les dernières secondes ! Mais les deux rôles les plus amusants sont celui de Peter Selles, le psychiatre allemand qui cabotine à tout va avec un look pas possible avec ses cheveux longs, et Woody Allen en tant qu'aspirant de Romy Schneider dont on retrouve déjà les stigmates du personnage névrosé qu'il va jouer dans ses propres films.

Je dirais que le film a sans doute un peu vieilli, avec une intrigue qui part dans tous les sens, jusqu'à une poursuite finale en karting qui préfigure la fin de Oscar. Mais c'est clairement dans l'air du temps, avec des demoiselles peu vêtues, et ça sera un gros succès. Qui laissera non seulement un gout amer à Warren Beatty mais aussi à Woody Allen qui se concentrera davantage sur ses débuts à la mise en scène, en gardant le contrôle créatif. Le film est un délire auquel on peut ne pas adhérer, mais il parle avec humour du syndrome de Don Juan.

Activité sur Quoi de neuf, Pussycat ?