1h40 pour nous montrer un jeune psychopathe avide d'écrans et après ?

On comprend que Michael Haneke a une obsession pour l'image, les écrans, la violence, le conflit. Il mixe tout ça pour nous livrer ce métrage qui ne prend pas vraiment de position.

Alors on connait bien la petite musique qui proclame que c'est à la spectatrice ou au spectateur de se faire un avis, de s'approprier le matériau qu'on lui sert, bref de se questionner. Mais ici, hormis un nombre important de mise en abyme, d'image dans l'image, accentuant ce qui semble être une critique de la télévision, il n'y a pas grand chose à décortiquer.

Pire on a l'impression que le constat qui pourrait le plus en ressortir est un propos bien réac sur le fait que la violence est engendré par les écrans et la culture télévisuelle. S'il y a bien un intérêt à ce que l'on critique les problématiques liées aux écrans et notamment à la télévision, pourquoi le faire de manière si couarde, sans rien approfondir et en laissant inachevée toute piste d'analyse potentielle ?

Faire dans le subtil ne doit pas être synonyme de lâcheté et de manque de propos. Car c'est bien le sentiment général que donne ce film.

2.75/10

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