Le film ne tient effectivement qu'à un fil.

Celui des mensonges et omissions qu'il est obligé de faire pour que le spectateur n'ait d'autre choix que de croire à l'innocence du suspect.

On attend plutôt ce genre de procédés d'un jeune réalisateur qui se croit malin, moins d'un acteur ultra-confirmé qui s'offre une réalisation en fin de carrière : car des films qui tirent ce genre de ficelles, il en existe déjà des dizaines et on ne voit pas bien l'intérêt d'en ajouter un au cheptel. Des scènes de vie privée dessinent timidement quelque chose, mais on n'en saura jamais plus sur la vie amoureuse de l'avocat (Babett Sidse Knudsen à peine plus exploitée qu'un pot de fleurs, c'est bien dommage), ni sur le toréro condamné pour trafic (quel rapport avec le schmilblick ?).

Heureusement que l'avocat, qui se mue pourtant régulièrement en enquêteur, n'a pas interrogé la soeur sur les raisons de sa défiance vis-à-vis du suspect, ou les enfants du suspect, ou l'entourage du suspect... Peut-être que son "intime conviction" aurait été moins solide.

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