Si tu pensais que les araignées étaient juste des bestioles flippantes sous ton lit, Quand sort la recluse de Fred Vargas est là pour te prouver qu’elles peuvent aussi être au centre d’un mystère bien tordu.

L’histoire ? Plusieurs vieillards meurent après avoir été mordus par une recluse brune, une araignée venimeuse mais pas assez pour être fatale… en théorie. Forcément, le commissaire Adamsberg, qui a l’intuition plus affûtée qu’un sixième sens mystique, sent que ça pue le meurtre. Mais son enquête ne plaît pas à tout le monde, et il va devoir ramer entre son instinct, son équipe sceptique et un passé bien glauque qui refait surface.

Le gros point fort ? L’atmosphère Vargasienne. Un mélange de poésie, de lenteur envoûtante et de dialogues barrés qui donnent l’impression d’être dans un polar aussi brumeux que cérébral. Adamsberg, toujours perché, déambule à son rythme, relie les points que personne ne voit et nous embarque dans une enquête qui mélange crime, psychologie et vieilles légendes.

Le hic ? Faut accepter le tempo. Vargas ne fait pas dans le polar nerveux à la page-turner, ici c’est une enquête qui serpente lentement, avec des digressions, des intuitions nébuleuses et des personnages qui prennent leur temps. Et puis, soyons honnêtes, si on n’accroche pas à Adamsberg et sa nonchalance poétique, on peut avoir envie de lui secouer un peu les puces.

Bref, Quand sort la recluse, c’est un polar unique, où les araignées sont peut-être plus humaines que les meurtriers, et où Adamsberg continue de résoudre des affaires avec un flegme digne d’un moine zen. À lire si tu aimes les enquêtes hors norme, les ambiances brumeuses et les flics qui réfléchissent en regardant les nuages.

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