OBEY

Deuxième petite production avec le studio Alive Films après Prince des ténèbres suite à l'échec commercial de Jack Burton dans les griffes du Mandarin. Le grand maitre du fantastique John Carpenter (Halloween : La Nuit des masques, The Ward - L'Hôpital de la terreur) revient à la science-fiction aux connotations de thriller d'action politique dans une mise en scène de rébellion capitalisme pour la modique somme de quatre millions de dollars en cette belle année de 1988. La superbe musique western aux sonorités d'harmonica est bien sûr composé par Carpenter & Alan Howarth, le cinéaste collectionnant tous les postes sur le set même celui de scénariste sous le pseudonyme d'un de ses personnages, Frank Armitage ! Carpenter adapte lui-même la nouvelle de 1963, Les Fascinateurs (Eight O'Clock in the Morning) de l'écrivain Radell "Ray" Faraday Nelson en enlevant le propos de l'hypnose mais en rajoutant en autres des lunettes de soleil high-tech de vérité et une critique acerbe de l’Amérique reaganienne ! Des extraterrestres ont pris, incognito, le pouvoir ! Tous les Terriens sont devenus des esclaves qui s'ignorent. Dans le ghetto misérable de Justiceville, John Nada découvre la vérité par hasard. Avec son copain Frank, il décide de se révolter. Holly, une journaliste, devient leur alliée... Dans le rôle principal de John Nada, le SDF ahuris de voir qu'ils vivent, la star du catch (NWA, WCW, WWE), Roddy Rowdy Piper (Body Slam, Honor) accompagné par Keith David (The Thing, The Nice Guys), Meg Foster (Osterman week-end, Jeepers Creepers 3), George Buck Flower (Fog, Wishmaster), Peter Jason (Prince des ténèbres, Jurassic World : Fallen Kingdom), Raymond St. Jacques (Les Bérets verts, Timebomb) et Norman Alden (Tora ! Tora ! Tora !, Docteur Patch).

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Ouvrier au chômage venu de Denver, John Nada arrive à Los Angeles, où il espère trouver un emploi. Embauché sur un chantier, il fait la connaissance de Frank Armitage qui lui propose de venir loger dans un bidonville. Il est choqué par la misère qu'il rencontre dans les faubourgs, situés non loin de la ville, où règne l'abondance et la richesse. Il découvre qu'un groupe de personnes dénonce, l'action d'envahisseurs extraterrestres qui exploitent le pays via les médias et la publicité par des messages subliminaux. John, qui possède des lunettes spéciales, découvre, ahuri, que les rues sont peuplées d'extraterrestres, invisibles à l'œil nu. Avec Frank, il décide d'agir, ce qui lui vaut évidemment d'être traqué sans aucune pitié...

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Avec l'après Jack Burton, fini les gros budgets Hollywoodien & le contrôle total des studios pour Big John, avec ses fameux collaborateurs producteurs celui des débuts Larry Franco & à venir avec sa femme Sandy King direction scénario béton, tournage rapide et pas de grosse tête d'affiche ! Mais dans cette invasion intergalactique de western urbain à la liberté créatrice totale, Carpenter récupère une célèbre star du catch bavarde au casting, lui demandant même suite à son expérience de lutteur bagarreur de régler le combat d'anthologie entre le Hot Rod et Keith David dans la ruelle. Le récit dans sa première partie s'inspire des débuts de sans-logis et de vaches maigres de Piper et dans les grandes lignes du scénario le cinéaste de l'horreur taille un costard aux médias, à la police et aux politicards notamment le président américain de l'époque en glissant un propos quelque peu anti-républicain. Entre actions à gunfights, punchlines humoristiques et SF quelle est bonne, Carpenter narre par son œuvre intemporelle notre époque individualiste sous l'influence hypnotique des médias, des messages subliminaux des critères de beauté & autres besoins sociétales sans oublier le dictat du gouvernement aveugle aux besoins de ses concitoyens. Ils vivent, Nous dormons. Regardez la télé, Achetez, Obéissez !

THEY LIVE WE SLEEP

Activité sur Invasion Los Angeles