Titre original du film et du roman de Louisa May Alcott que je n'ai jamais lu mais qui figure en bonne position dans la bibliothèque familiale pour avoir été lu et relu un certain nombre de fois, en particulier, par ma fille jeune et même moins jeune.

En ce qui concerne les adaptations, il semble que celle de Gillian Armstrong sortie en 1994 soit une des meilleures sinon la meilleure, toujours suivant l'avis de mon experte privée. J'avais vu il y a longtemps la version de 1949 de Mervyn LeRoy qui ne m'avait pas déplu mais c'était il y a si longtemps que je ne peux décemment pas en parler.

Donc, je vais me contenter de parler de ce film et de la distribution. Je n'insisterai pas trop sur l'histoire qui dégouline, surtout au début, un peu de (très) bons et beaux sentiments sinon pour dire qu'elle est suffisamment attrayante avec quelques moments d'émotion pour finalement s'attacher aux personnages plutôt sympathiques. Quand même, je ne peux que compatir avec le père (qu'on ne voit pas très souvent) parce que quatre filles à domicile, ça doit quand même être quelque chose d'assez sportif. Les filles, c'est pas comme les garçons, ce sont des mécanismes de précision (très) complexes avec lesquels un impair est vite commis ^^…

Ce que je trouve pas mal dans le film, c'est qu'il est tourné par des acteurs qui ne me paraissent pas être des stars dans la mesure où je ne les connais pas ou peu. Du coup, étant tous sur un certain pied d'égalité, leur jeu est assez spontané et plutôt bon. L'actrice principale, qui tient le rôle de Jo, Winona Ryder, montre son caractère volontaire et décidé, capable de s'emporter contre les règles et objectifs qu'on veut lui imposer et est très convaincante. Je la préfère cependant dans la deuxième partie dans ses échanges avec le professeur Baehr qui la révèle à elle-même, en lui refusant les solutions de facilité, la faisant ainsi grandir et devenir adulte.

Susan Sarandon, que je connais peut-être plus pour ses positions politiques que comme actrice, tient ici le rôle de mère courage.

Côté masculin, le rôle de Laurie, le voisin bienveillant et attentionné, est tenu par Christian Bale. C'est un acteur que j'ai vu dans deux films où je n'avais guère apprécié sa prestation : "l'empire du soleil" de Spielberg où il m'avait sérieusement tapé sur le système et "Exodus : Gods and Kings" où il jouait – assez mal - le rôle de Moïse. Eh bien ici, son jeu est tout-à-fait convenable.

Au final, ce film, peut-être destiné plutôt à un public féminin et jeune, se regarde sans déplaisir, avec une petite pointe d'émotion dans les yeux, d'autant que la mise en scène et la photographie des saisons qui passent m'ont paru d'un très bon niveau.

Activité sur Les Quatre Filles du docteur March