Un tueur professionnel vient à Fuerteventura pour un contrat.

Le premier quart d'heure presque sans dialogue est suffisamment réussi pour qu'on s'accroche, on va pas tarder à le regretter.

En effet, l'absence totale de charisme de l'acteur principal (tous les acteurs sont mauvais ; ou sont-il mal dirigés ?) taciturne sans nuances, contrastant avec le jeu exalté des personnages féminins à l'espièglerie surfaite (ridicule danse de la mère et la fille) fait qu'on prend de moins en moins d'intérêt à suivre une histoire qui avait pourtant un beau potentiel : le parallèle entre ce type en fin de parcours qui vient s'échouer sur cette île et l'épave qui est le titre du film.

Donc rien n'est exploité ici, pas même les sublimes paysages volcaniques des Canaries qui sont pourtant extrêmement photogéniques.

Le découpage brutal n'arrange rien. Il y a un jeune mec qui, venant d'on ne sait où, tombe à pic pour espionner le tueur, c'est le fils d'un ancien soldat des Malouines qui était pote avec le hitman. En réalité - quelle surprise - il fait aussi partie de l'organisation qui emploie le tueur et il doit se charger de vérifier que le contrat soit bien rempli.

Pourquoi pas, mais c'est tellement mal amené qu'on a du mal à avaler la situation.

Il y a aussi une romance avortée avec la fille de... là l'intrigue s'embrouille, mais maintenant on s'en tape, on a décroché.

Ah oui, j'oubliais, ledit dur a en fait un cœur tendre ; la preuve, il donne 30 euros à un gamin et lui explique, modèle à l'appui - à ses heures perdues il a transformé en parachute un sac en plastique - que le parachutisme c'est vraiment super.

La fin est tout simplement grotesque : baignant dans son sang, la fille flinguée par le jeune mec agonise dans les bras du vieux killer qui lui dit "ça va aller". (Vu l'absence de suçepince on me pardonnera de dévoiler la fin).

ça m'apprendra, à répéter tout le temps que les premières minutes sont suffisantes pour savoir si on va voir un bon film !

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