Histoire de culte est un petit recueil de nouvelles avec une couverture rouge de 92 pages écrit par Dominique Maes et paru en 2012 aux éditions Murmure des soirs en Belgique. Dominique Maes est un homme polyvalent puisque il est illustrateur, écrivain en littérature jeunesse et adulte. Il est aussi ambassadeur d’une droguerie imaginaire itinérante et il travaille actuellement sur l’histoire Bleue de toi en coopération avec Cotcotcot.

Dans ce livre nous trouvons deux nouvelles : Histoire de culte et Lettre de l’homme à la femme. Dans la première nous pouvons suivre l’histoire de Sidonie une jeune fille qui a « un magnifique cul ». Elle est alors encouragée par son entourage à le montrer le plus souvent possible et à peu près à tout le monde. C’est alors que, après un « accident » avec un prêtre, Sidonie se retrouve dans un internat pour jeune fille où le culte voué à ces fesses ne cesse de prendre de l’importance, jusqu’à devenir national puis, enfin, mondial. Finalement Sidonie se retrouve exposée dans une vitrine pour pouvoir être mieux « admirée ». Même si c’est une lecture à prendre au second degré, plusieurs passages m’ont dérangée, notamment quand dès la naissance de Sidonie son père tombe à genoux devant ces fesses et les embrasse, l’auteur met de « l’humour » dans ce passage pour tenter « d’atténuer » ce qu’il dit. Je trouve malgré tout que l’humour n’arrange pas tout, car même si l’auteur souhaite gêner le lecteur (ce qu’il arrive à faire) c’est ce style de passage qui m’a, plus que toute autre chose, donné envie d’arrêter cette lecture.

Ce récit, qui de premier abord peut passer pour une simple histoire de cul, pourrait aussi représenter certaines facettes de notre société, l’effet de masse et « la mode à tout prix », puisque l’auteur dit lui-même qu’un cul parfait ne sera jamais pareil d’une personne à l’autre, ce qui confirme à mes yeux qu’il s’agit l’effet de masse et la curiosité pour la nouveauté qui rendent le cul de Sidonie si populaire.

Au cours de la seconde nouvelle, l’Homme écrit une lettre « explicative » aux femmes. Il reprend alors l’évolution des relations homme-femme depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Cette seconde nouvelle est présentée au départ comme un règlement de compte argumenté d’un seul point de vue. Son récit passe en revue l’évolution de la femme dans la société et le monde en général en y ajoutant beaucoup d’ironie ce qui rend cette nouvelle plus agréable à lire mais en réalité, elle ne met en évidence que ce que tout le monde sait.

« Et voilà qu’à l’instant où je doute de l’évolution de notre belle société industrielle et que je me heurte à quelques problèmes d’impuissance avec mes colonies où l’indigène s’affranchit ainsi que dans ma famille ou mes enfants ne parlent plus que de liberté individuelle, vous vous mettez aussi à grogner, ingrate que vous êtes ! »

Dominique Maes a un style fluide et « simple » ce qui rend ce recueil de nouvel facile à lire même si je ne l’ai pas apprécié, ce livre. Même si l’auteur utilise d’ironie et d’humour pour parler tout haut de faits « actuels » que personne n’ose aborder, cela n’empêche pas que le récit soit un peu insipide pour moi. Au fil de ce livre le lecteur semble un peu dérisoire aux yeux de cet auteur, heureux d’écrire et de faire passer son ressenti, mais il ne parait pas réellement intéressé par l’avis des autres. Dominique Maes est fière de ce qu’il écrit, de ce qu’il produit, et je pense que c’est la chose la plus importante pour lui (ce qui est normal) mais ne me donne pas envie personnellement d’acquérir un autre de ces livre pour adulte.

Fiems Chloé

Activité sur histoire de culte