Melissa Aldana – 12 Stars (2022)
Un album de deux mille vingt-deux mais qui circule en ce moment en version vinyle économique, de plus c’est un Blue Note, enregistré par une saxophoniste chilienne. Nous sommes face à un jazz assez cool, bien ficelé et plutôt sympa et agréable, pas de quoi fâché l’auditeur de Fip ou de Radio Nova, bien au contraire…
Je n’ai plus trop le temps d’écouter les radios, depuis que j’ai le temps de tout faire… Mais le temps se rétrécit au fur et à mesure qu’il avance, alors branchons-nous aux douze étoiles, tant qu’il est temps. Il y a ici un élégant guitariste norvégien, Lage Lund, dont j’avais en son temps salué l’album « Terrible Animals », en deux mille dix-neuf.
Il offre ici une belle réplique à Mélissa Aldana en même temps qu’un chouette partenariat, les deux signent en effet pas mal de compos ensemble. Mélissa ne descend pas trop dans les graves, préférant le registre médium ou aigu, elle est cependant habile et se montre une bonne technicienne. Il faut également citer les trois autres membres du quintet, le pianiste Sullivan Fortner qui joue également du Fender Rhodes, le bassiste Pablo Menares et le batteur Kush Abadey.
Une formation vraiment sans histoire, c’est Mélissa qui s’offre la majorité des solos, on ne s’en plaint pas, mais c’est également agréable d’entendre Lage Lund ou Sullivan Fortner de temps en temps. Les pièces sont souvent de belles réussites, ensoleillées et même solaires, « Falling », « Emilia » ou « The Bluest Eye » nous offrent de bons moments.
Bien qu’il n’y ait pas vraiment de nouveau sous le soleil, ni de véritable émerveillement, le sentiment général est plutôt celui du devoir accompli, ça coule et glisse agréablement, comme sur « Los Ojos de Chile » où Lage Lund envoie bien…
A classer dans la rubrique « Pourquoi pas ? »