Cette BO se goûte assez peu en-dehors du film, étant à l'image de celui-ci : très lente, relativement calme et plutôt tournée sur les ambiances, avec des build-up qui ne vont parfois pas si haut, et souvent un côté stressant. Mais il y a quelques thèmes agréables, notamment tout ce qui est joué au piano, venant caresser les oreilles après de longs moments d'angoisse, et quelques (trop rares) envolées, comme "The Night Window", qui est très belle et tout de même avec un côté subtilement angoissant, dirais-je, ou encore "Engländer", qui se construit doucement dans un rythme très net et toujours dans l'angoisse, et puis surtout "Sixteen Hundred Men", qui décolle enfin...
Alors c'est bien à l'image du film, puisque tout repose dans l'angoisse, jusqu'au moment pivot où tout se décide, où tout ce build-up libère enfin les émotions. Le côté angoissant est exploré sous divers angles intéressants, mais je regrette quand même la lenteur globale, qui si elle joue certes un rôle crucial au sein du film, que je trouve parfaitement maîtrisé par ailleurs, ça plombe un peu l'écoute lorsque cet album est pris à part !
L'ensemble reste quand même sympa, il y a des morceaux mémorables, on a affaire à une BO maîtrisée.