Un groupe qui arrive encore à se surpasser après 40 ans d'existence, qui fait ça ?

Voilà quelques concerts que Phish étale masterclass sur masterclass, après la résidence d'une semaine au Madison Square Garden de New York cet été, le nouvel an au même endroit lors duquel ils on offert le grand spectacle que tout le monde attendait, celui de leur saga Gamehendge alors qu'elle n'avait pas été performée depuis 1994, et leurs 4 dates au Mexique en début d'année, qui, dit-on, fut l'occasion d'y entendre "certaines des meilleurs jams qu'ils n'ont jamais jouées" selon les propre dire de Trey Anastasio. Après avoir écouté ces 3 évènements à eux seuls, difficile d'en douter.

Phish était donc le 2eme groupe à jouer dans cette toute nouvelle Sphère de Las Vegas.

Sans revenir en détail sur chacun des 4 soirs, j'ai été complètement foudroyé d'assister à un tel spectacle, une véritable prouesse. Loin des actes nostalgiques qu'ont tendance à offrir les groupes qui accumulent les années/décennies d'existence, Phish a brisé toutes les attentes. Sautant sur chaque opportunités et prises de risques lors de jams manoeuvrées à la perfection. Avec une énergie admirable, hypnotisante et entrainante, et un entre-jeu entre chaque musicien qui relèverait à ce stade de la magie noire. Expérimentant avec les couleurs, les sons, les ambiances, Phish a réussi à repousser ses propres limites, explorer des paysages musicaux encore inédits. Quand bien même leurs meilleurs concerts des années 90 plaçaient la barre deja incroyablement haut, voilà qu'ils exécutent des concerts où chacun des morceaux joués (sans doublons d'un soir à l'autre bien entendu) est d'office digne de figurer parmi leurs meilleurs versions à ce jour. Et le tout lors d'une expérience complètement immersive au sein d'une sphère gigantesque affichant des visuels très haute résolution. Ce 4ème concert, clôture donc ce séjour à Vegas avec brio, comme un feu d'artifice psychédélique qui éclate devant nos rétines de simples mortels, totalement dépassés par la claque qu'on se prend sur 2 sets d'1h30/2h par soirs.

Merci Phish, quel immense bonheur que de vivre en direct ces évènements que vous nous offrez encore après 40 décennies de folie furieuse déjà. Je suis terriblement impatient de voir comment vous allez faire fondre mon visage cet été lors de la tournée et du Mondegreen en Août.