Le monde entier est assailli de publicité. Le monde entier est assailli de publicitaires. Mais nous survivons. Certainement parce que certains d'entre eux sont doués dans le choix de leurs thèmes musicaux. C'est le cas d'un constructeur automobile qui, dans une de ses campagnes de publicité pour un nouveau modèle, a fait appel à Sporto Kantes.
Le groupe se compose de Benjamin Sportès et Nicolas Kantorowicz (je ne vous fais pas de dessin sur le choix du nom du groupe), l'un DJ adepte de new wave, l'autre, chanteur fan d'écriture et de pop, tout droit venu des Wampas. Chacun possède un nombre incalculable d'influences ; du coup Sporto Kantes, c'est presque indéfinissable... Peut-être un espèce de gloubi-boulga hors-norme...
Et le résultat alors, pas trop gloubi-boulga ? On a deux personnalités opposées, des musiciens venus d'univers différents, avec deux mondes musicaux qui se complètent. 3 at last, leur dernier album, forme une vraie Tour de Babel, au niveau des langues (anglais, français, italien, allemand...) mais surtout au niveau musical, puisqu'ils mélangent de l'électro, du jazz, du swing, du rock-steady, du funkip-hop...
En gros, le résultat est tout bonnement énorme. Au lieu d'un album dont toutes les chansons seraient de simples clones de la précédente, 3 at last déconcerte (déroute ?) par sa diversité. Whistle et ses sifflotements sympathiques s'enchaine avec des chansons comme Waiting man, plus cold wave, Da rock, plus brute, Sick song, qui divague comme beaucoup d'autres entre électro et hip-hop. Le must, c'est que le clip de Whistle est à la hauteur de la musique, à ne pas zapper.
Bref, une musique enivrante, dansante, et très efficace. Act1, 2nd round et 3 at last sont à (re)découvrir d'urgence, en espérant que tout le monde soit réconcilié pour de bon et que 3 at last ne soit pas leur dernier album.
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