Retour dans la langue de Patrick Sébastien pour ma part. Après avoir passé un long moment dans les eaux anglophone <3. Ca faisait quelques temps que je n'avais pas écouté un album français. (Orelsan de mémoire)
Vous pensiez que les toulousains apporteraient une touche de soleil dans vos oreilles. Repensez-y une deuxième fois ils seraient plus à même de vous ramener de la neige en été. A l'instar d'un Spiderland (1) cet album rentre de manière insidieuse en vous, pour vous inspirer son mal-être. Seulement ici ce seront plutôt les paroles qui en seront la cause. Celles-ci sont désespérées, noires mais loin d'être frontale. Tout ceci est beaucoup plus sournois.
Souvent en évocation de la vie ordinaire, des normes, Diabologum choisi de se rebeller et se montre subtilement corrosif voir destructeur sur certains morceaux (" A découvrir absolument" / " Une histoire de séduction")
Musicalement l'album n'est pas en reste et viens rajouter à ce climat de malaise qui pourra pour certains être trop lourd. On est pas loin du cliché de la dépression bien française hon hon hon. Ils s'essayent même à quelques morceaux instrumentaux. Loin d'être des pauses ils contribuent à soutenir l'atmosphère pesante de l'album et ne feraient pas tâche chez certains groupes de post-rock.
Le morceau "La maman et la putain" est une instrumentalisation saisissante du dialogue de fin du film éponyme.
En conclusion un album que je conseille si on garde bien en tête là ou l'ont met les pieds. Une belle pièce de musique française.
(1) Cf cette critique http://www.senscritique.com/album/3_Ce_n_est_pas_perdu_pour_tout_le_monde/critique/43286947