On y retrouve le savoir-faire de Beach House, duo de Baltimore capable de créer des mélodies atmosphériques, propices à l'évasion et au rêve.
Contrat ici largement rempli. Mais cette fois-ci, Alex et Victoria ont resserré, tendu quelque peu le cordage de leurs compositions, créant ci et là un climat d'étrangeté, jouant sur les contrastes: entre noirceur et brillance.
Il y a donc un effort palpable sur ce nouvel opus (où l'on retrouve avec plaisir la voix tantôt grave, tantôt éthérée de Victoria Legrand), celui de ne pas faire dans la redite, même après un parcours discographique exemplaire (6 albums, petite baisse de régime en 2015 mais franchement rien à jeter).
Sans atteindre le sommet des sommets - "Teen Dream" (2010) - "7" est un très bon cru qui se déguste écoutes après écoutes, comme toujours chez ce groupe, jusqu'à l'addiction pour les plus chanceux...
11 morceaux variés, du nerveux "Dark Spring" à l'inquiétant "Lemon Glow", en passant par la magnifique intro chorale de "L'inconnue", le sublime "Black Car" ou le trippant "Girl of the Year"... Beach House nous livre un bel écrin musical, aussi accessible que subtil et prouve à nouveau qu'il maîtrise parfaitement son art, celui d’envoûter l'auditeur et de l'emmener ailleurs.