Philippe Rombi insuffle au long-métrage de Louis Clichy et d’Alexandre Astier une âme épique teintée de merveilleux qui tient la route en piochant dans deux matières fort différentes dont il propose ici une synthèse agréable : d’une part la musique inscrite dans la mythologie Astérix à grand renfort de flûtes pour l’espièglerie et de cuivres pour l’héroïsme, d’autre part How to train your dragon que le « Générique fin » réinvestit sans s’en cacher. Les deux se mêlent assez bien. Quelques échos également à la construction mélodique de James Horner dans « Le voyage des sangliers » par exemple, qui rappelle A Beautiful Mind revisité par un style épique. Rombi mélange tous ces ingrédients avec un réel savoir-faire et nous livre une potion agréable à l’oreille qui accompagne assez bien le film, mais souffrant toutefois de l’inévitable comparaison avec ses modèles qui met à mal – et on le regrettera – son originalité fondamentale.