Avant tout "connu" pour ses musiques de jeu vidéo, séries et films auxquels il apporte sa touche enchanteresse, l'écossais Giles Lamb compose également pour lui-même. Before the Birds est ainsi son deuxième album solo, marqué comme le reste de son travail par une grande rêverie.
Toujours fidèle à lui-même et à son style caractéristique, sa seconde création nous enveloppe comme les vagues viennent caresser nos pieds nus sur la plage : les morceaux sont beaux, captivants et dotés d'ambitions même quand ils sont courts. A la manière de compositeurs classiques reprenant les canons esthétiques de la pop (Chilly Gonzales, Nils Frahm, Ólafur Arnalds, Hauschka, Keith Kenniff,...) Giles Lamb conserve un style simple entre post modernisme et ambiant. Les auditeurs familiers de Transform (son premier album solo paru en 2011) remarqueront la simplification des couches sonores qui ne porte pas préjudice aux émotions suscitées. Le compositeur est de retour dans la zone musicale qui l'a fait connaitre avec le thème du jeu Dead Island : la simplicité peut provoquer des sentiments forts dès lors que les compositions sont associées avec un accompagnement et une expression qui leur conviennent. Essentiellement construites autour d'un piano aux notes délicatement posées et de violon soutenant la mélodie ou le contraire, c'est ainsi que les 40 minutes homogènes et très cohérentes de cet album nous caressent d'un son magique et poétique.
Un morceau superlatif se démarque du reste de l'album : il s'agit de Lost. Le violon y joue une part prépondérante, plaçant ses notes juste en dessous de la note juste, jamais trop pour ne pas paraître fausse mais ce qu'il faut pour qu'on l'entende pleurer. Du grand art. A tel point qu'il est venu enrichir ma liste des Jolies Choses.