Acid mothers Temple et ses extensions périphériques occupent le paysage psychédélique depuis plus de quinze années. Le guitariste Kawabata Makoto est le pivot autour duquel gravite cette nébuleuse venue du pays du Soleil levant. Le groupe est également très prolixe, six albums rien que pour l’année 2015 ! Benzaiten qui occupe la face une revisite les schémas habituels, progression lente, musique cosmique et hypnotique dont le but est de vous faire planer en ménageant l’apogée finale. Du grand art concocté par un maître du genre et réussite parfaite. Les vocaux en japonais ajoutent de l’exotisme et des sonorités inhabituelles qui font tout le charme de ce groupe.
La seconde face pourra surprendre, loin du mur du son habituel, elle nous plonge plutôt dans l’expérimental, à la frontière de la musique contemporaine, musique improvisée, jeux autour des silences, des textures, des espaces, quiétude et béatitude…
Le deuxième album est à nouveau concentré autour de Benzaiten, divinité japonaise et nom de l’œuvre composée en 1974 par Osamu Kitajima. C’est une constante pour le groupe de s’appuyer sur des œuvres anciennes pour les contourner, parfois avec humour, les plus grands y sont passés… un champ de découvertes pour ceux qui ne connaissent pas.