Plus de dix ans déjà que Calexico sillonne sa propre route. Un route du sud du Texas, poussiéreuse, écrasée par le soleil, qu'on parcourt dans une vieille américaine. Un parcours sinueux, semé d'embûches, ou chaque embranchement est important pour la suite. The Black Light, première vraie étape, avait dès 1997, défini ce qui sera le propre du groupe. Joey Burns (chant, guitares) et John Convertino (batterie) y déploient leur univers fait de folk, de jazz et de musique mariachi, mêlant le tout avec un respect et un sérieux qui ne fait jamais ressentir la moindre envie de faire dans le folklore gratuit. Puis la route a continué en ligne droite (Hot Rail), s'est élargie (Feast of Wire), puis s'est perdue dans le mauvais embranchement (le précédent Garden Ruin et ses envies de pop-rock lorgnant vers Love, le talent en moins). Heureusement, à l'heure de cet ultime opus, la métaphore routière prend encore tout son sens, en témoigne le retour de Victor Gastelum, dessinant une magnifique pochette rappelant que Calexico a repris cette route qui est la sienne. Calexico is back.
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