Salut, c'est Chris Clark et je vais te violer les oreilles
Le format de l'album est suffisamment évocateur. 14 chanson, à peine une demi-heure, ce sera donc un raid, façon viking.
Chris Clark, dont c'est ici le premier album, montre déjà sur cet album qu'il est un enafnt perturbé. Gamin à problèmes, il explore des sous-genres électroniques pour en faire du hachis. Ainsi, Proper Lofi, Bricks, A Laugh With Hills se voient conscieusement appliquer distortions et effets dégueulasses, avec une seule règle: si tu n'as pas mal aux oreilles c'est qu'il n'y a pas assez de glitch.
Cette méthode permet de créer des chansons évolutives façon sable mouvant: impossible de se rattacher à quelque chose d'à peu près stable tant il est impossible de retrouver deux patterns rythmiques ou mélodiques parfaitement identiques.
Sur 'Lord Of The Dance' Chris Clark assume clairement son rôle de violeur. L'easy listening bas du front et surpitchée laisse la place à une flute irlandaise que n'aurait pas reniée une troupe de danse folklorique irlandaise.
Pour parler plus sérieusement (enfin, j'étais sérieux jusque là), Clarence Park résonne comme une annonce du style de Clark. Ca grince, ça chouine, tout s'enchaine, le producteur exploite les gimmicks des genres musicaux et fait preuve de la même inventivité pour créer des rythmes aussi débiles qu'implacables que quand il s'agit de trouver le glitch le plus adapté.
Bon, il faut en convenir, ça manque de finesse. Et ça date de 2001, donc il ne faut pas vraiment s'attendre à de l'exceptionnel. Mais dix ans plus tard le plaisir est toujours là.
Morceaux de choix:
> Proper Lofi (destruction d'un morceau d'inspiration lofi)
> Bricks (destruction d'un morceau DnB)
> A Laugh With Hills (destruction d'un morceau à la Boards of Canada)
> The Chase (tentative de simulation auditive d'un marteau piqueur sous gueule de bois)
> Lord of The Dance (déjà décrit)
> Diesel Raven (du gros Chris Clark)