C'est pas souvent que j'écoute des trucs récents, en dehors des dernières sorties de vieilles gloires. Prefab Sprout, je connaissais de nom, j'avais essayé le légendaire Steve McQueen (1985) qui ne m'avait pas fait grande impression. Mon histoire avec Paddy McAloon en serait sans doute restée là sans la fuite de The Devil Came a-Callin', qui a fait du bruit partout sur Internet cet été. Je cherchais quelque chose à écouter à vélo, les personnes qui en causaient avaient de solides goûts en commun avec moi, pourquoi ne pas tenter ?
Et là, boum, la claque. Dix chansons, dix joyaux pop magnifiquement écrits, superbement composés, merveilleusement joués, exquisement produits. C'est plein d'un enthousiasme juvénile qu'on a du mal à associer avec le vieillard de 56 ans, dont 35 de carrière, qui est derrière tout ça (c'est un disque solo de McAloon en tout sauf en nom). Crimson/Red est devenu un de mes albums de chevet, de ceux qui me redonnent foi en l'avenir quand même la musique me semble morte.