Après un "Nagah-Mahdi" plus accessible et "commercial", et un "Nigla[h]" poil à gratter, "De La Persistance …" propose un juste milieu en reprenant les ingrédients du tout 1er opus, que justement il remet au goût du jour. Ainsi, tel le groupe jeune qu'il était alors, Sebkha-Chott se fait ici un devoir de coller régulièrement tout et son contraire dans un même morceau parce que c'était le concept de départ et qu'il fallait donc répondre au cahier des charges. Il ménage également de nombreux points de chute où l'auditeur peut se reposer, voire claquer des doigts, parce que quand on débute une carrière, on ne peut pas se permettre de dire merde à la nombreuse assemblée des auditeurs non ohrélandais de souche – laissons ça pour "Nigla[h]". Bref, "De La Persistance …" s'adresse à un public d'iconoclastes qui n'ont pas froid aux yeux ni aux oreilles, et qui peuvent encaisser les mélanges metal/fanfare/rap/reggae/electro/n'importe nawak en pack de 12 sans broncher. Et sachez – parce que c'est carrément un des éléments clef de l'univers de ces barjots – que le tout est empaqueté dans un concept délirant de monde parallèle – Ohreland –où règne une nomenklatura aussi grotesque qu'improbable