http://funkyoudear.com/2011/02/24/the-rural-alberta-advantage-departing/
Diffuser un titre sur le net quelques mois avant la sortie d'un nouvel album est une méthode de teasing de plus en plus utilisée. Ainsi le titre choisi tourne en boucle suscitant une grosse attente de l'oeuvre finale. Le résultat s'avère parfois décevant, même un titre excellent peu se voir perdre de sa valeur lors de l'écoute intégrale de l'album.
The Rural Alberta Advantage nous ont offert mi décembre le titre Stamp en annonçant la sortie de l'album Departing pour le 1er Mars. Et ça n'a pas manqué, le titre a tourné en boucle, on a même eu droit a un clip. L'album enfin révélé s'avère être d'une brillante cohérence et le titre Stamp mis en valeur apparait encore plus efficace.
The Rural Alberta Advantage (qu'ils abrègent par RAA) est un trio formé en 2005 à Toronto. Hometowns, leur premier album est sortit en 2008 et l'excellent titre Don't Haunt This Place s'est retrouvé en première place de notre classement des meilleurs arrangements Choeurs + Violons. Departing est donc leur deuxième album. On y retrouve la voix nasillarde de Nils Edenloff ainsi que ça guitare qui continuent de nous rappeler Jeff Mangum de Neutral Milk Hotel. Mais la dépression en moins. En effet, les chansons de RAA sont plutôt bon enfant. Pleine de sincérité, c'est une musique qui rend heureux. On pensera alors plus à leur compatriotes: Born Ruffians.
Les refrains et les choeurs chanté par la très charmante keyboardiste Amy Cole, sont de continuels invitations a chanter avec eux. Un état d'esprit et une écriture qui nous rappèle Arcade Fire mais au dénuement le plus total. Il ne sont que trois et se contentent d'arrangements très épurés. La batterie est l'instrument le plus présent. Sur des titres comme Under The Knife ou The Breakup seul quelques accords de synthétiseur l'accompagne et, au niveau du mixage, le volume de la batterie est très poussé alors qu'on a le sentiment que le chanteur s'est reculé du micro. Pas vraiment un album pour dormir donc, même si persiste quelques titres plus doux comme Coldest Day ou North Star la batterie donne toujours un rythme soutenu.
L'album se termine sur Good Night, un titre touchant qui semble avoir été enregistré en une prise et à l'aide d'un seul micro.
Departing n'est pas un album particulièrement ambitieux. Les sonorités et structures sont peux variées, mais le résultat est très cohérent. Ils ont trouvé leur formule, et elle fonctionne. La voix quelque peu nasillarde et criarde de Nils Edenloff opposé à la douceur de la voix d'Amy Cole le tout soutenu par la batterie de folle Paul Banwatt.
